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Jours de joie

dimanche 6 Juin 2021, par Anne Savelli

Une semaine à Marseille à organiser la frise de Bruits, à ne voir personne puis, brusquement, plein de monde, amis d’écriture avec lesquels tout aussi brusquement parler à nouveau projets, désirs, envies pour la rentrée prochaine, pour 2022 et 2023.

La frise me renvoie dans le passé puisque je collecte tout ce que j’ai déjà écrit pour Bruits, dont mes "minutes à", que voici :

Qui sait ce qui se serait passé si, chaque fois que j’étais allée quelque part dans ma vie, j’avais ajouté une minute à la collection ? Quelle constellation cela donnerait aujourd’hui ? Je me le demande mais, au fond, peu importe : l’avancée de la frise me montre que j’ai davantage travaillé que je ne le crois, que ce soit à Chartres, à Évry, dans l’espace ou ici. C’est surtout ce qui compte.

Joie d’une grande tablée à la Marelle, joie des rencontres et des retrouvailles. Joie des cadeaux, des échanges, de la parfaite météo et des marches en ville (direction le Vieux-Port, le parc Longchamp, la Friche, la Vieille charité, le Mucem) comme des journées de solitude dans l’appartement que j’occupe. Joie de penser à Bruits et à un nouveau livre. Joie de parler avec des amis qui sont mes voisins de Paris et de les rencontrer ailleurs. Joie de prononcer le nom des villes. Joie de penser à la magie. Joie de découvrir un café entièrement décoré Marilyn, de se dire "je vais y retourner", de ne pas trouver le temps de le faire. Joie des jours qui durent deux heures. Joie d’enchaîner une exposition sur le surréalisme et une lecture où s’invite le fantastique. Joie de découvrir la merveilleuse bibliothèque du CIPM (merci Giulia !). Joie des oiseaux à la fenêtre, du linge à étendre, du plaisir réciproque à s’imaginer l’an prochain. Joie, même, de n’avoir pas avoir été à la mer ni rien vécu de rocambolesque dans cette ville où les murs revendiquent, poétisent, s’indignent. De le regretter légèrement, ce qui, en réalité, signifie : joie de s’être sentie disponible, capable de l’imaginer. Joie d’avoir vécu dans ma tête et le monde et d’avoir oublié le Covid — mais alors là, complètement.

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