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Dita Kepler ?

lundi 4 Juin 2018, par Anne Savelli

Dita Kepler est née sur Second Life à l’époque où le jeu en ligne nécessitait la rédaction d’articles pour la presse informatique.

(DK était moins sexy par défaut à l’époque que sur cette capture d’écran)

Ce qui donna :

Si Dita Kepler existe, bien sûr : il n’est pas de raison qu’aucune femme sur terre ne porte ce nom (d’ailleurs j’en trouve une à l’instant). Mais ce n’est pas de celles-là, de chaque Dita Kepler sur terre, dont je veux parler. La mienne est née d’un menu déroulant et de quatre lettres tapées
d i t a

le jour où l’on m’a demandé d’écrire un article sur le jeu en ligne Second Life. D’abord il a fallu s’inscrire, choisir un nom propre pour son avatar. Dans la liste on trouvait Kepler. Le prénom, lui, était libre : sans hésiter j’ai tapé d i t a en souvenir de Dita Parlo, la comédienne de l’Atalante.

(texte écrit au CentQuatre en 2009)

Devenue personnage, elle a gardé les caractéristiques d’un avatar : elle peut voler, planer, se métamorphoser. Au fil du temps, elle a même appris à se scinder en deux. Elle s’anamorphose. Elle entend des voix. Est-ce qu’elle parle ? La question se pose.

(pages du livre Anamorphoses, Les Perspectives dépravées, de Jurgis Baltrusaitis)

Dita Kepler est ensuite devenue un compte Twitter, grâce à Pierre Ménard qui ne m’a m’avoué son forfait que lorsque je l’ai découvert. Il m’a alors donné les codes d’accès pour que je puisse écrire à mon tour. L’image de profil a été dessinée par une de ses filles.

Du compte Twitter est né un texte fait de centaines de tweets, recomposé, découpé en épisodes puis animé par Joachim Séné sur remue.net. Ainsi est apparu le Journal du silence, journal de la lutte.

Je ne voulais pas qu’elle devienne l’objet d’un livre. Au début, je voulais même qu’elle ne soit qu’un texte lu, par moi, par moments, en public.
C’est pourtant ce qui s’est produit.

(lac de Grand-Lieu, carte de Cassini)

Dita Kepler est devenue l’héroïne d’Anamarseilles, livre numérique dans lequel elle s’anamorphose à Marseille tandis que je marche dans la ville.

Elle est ensuite apparue dans Ile ronde, déchirure / tempête, où elle se trouve pour la première fois en pleine nature, près du lac de Grand-Lieu.

On a pu la retrouver encore dans À travers Champs, livre coécrit avec Joachim Séné, dans lequel elle traversait les cabanes du plasticien Tadashi Kawamata sur le campus de l’Université Gustave Eiffel, à Champs-sur-Marne.

Comment passe-t-on d’une plateforme à l’autre ? Est-il possible de se mettre dans la peau d’un avatar ? C’est ce que je vous propose d’explorer.

Galerie

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