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site d’Anne Savelli

Boucler la boucle (impossible)

dimanche 23 Avril 2023, par Anne Savelli

Mercredi. Pas de semainier dimanche dernier, c’était un jour de voyage et de toute façon, mon site ne fonctionnait plus bien. Réfugiée à la bibliothèque Villon, je n’ai pas encore résolu le problème, d’ailleurs, et j’écris un peu à l’aveugle, sans savoir ce qui réussira à être publié. Nous sommes mercredi, le colloque à Bari est derrière moi, l’écriture de ma partie de La Boucle impossible aussi, depuis hier soir, malgré les bruits de travaux (cf le cahier des charges mentales). J’avoue que je ne suis pas mécontente d’avoir réussi à me replonger dans le texte après une interruption de plusieurs jours, et, du reste, pas n’importe laquelle : la semaine dernière, l’écriture (la publication, plus exactement) m’a envoyée à l’étranger pour la première fois de ma vie. Il y a bien eu Montréal, où j’ai également été invitée (pour un colloque là aussi), mais c’était pendant le Covid et finalement, Pierre Ménard et moi sommes intervenus en visio des locaux de Mini Labo. Une expérience frustrante mais plus joyeuse que si j’avais dû parler seule devant mon écran, évidemment.

Est-ce que j’arriverais à raconter Bari, ici ou ailleurs ? Au moment où je tape ces mots, je ne suis pas sûre. Je n’ai pris quasiment aucune note, et presque aucune photo non plus, tout entière dans le présent. Cette réticence me laisse perplexe. Peut-être est-ce parce qu’il y a des problèmes à résoudre, banals mais urgents (les travaux au-dessus de ma tête, l’hébergement du site) que je n’ai pas envie de détailler le séjour ? Je ne sais pas au juste mais si oui, il s’agit d’un parasitage et dans ce cas, il faudrait y penser pour Bruits, me dis-je.

Les attaquer une par une, et non par brassées, ces questions, voilà ce que je pense au retour. D’abord, en terminer avec le texte destiné à Joca Seria. Ecrire deux livres à la fois devient douloureux, à la longue. Chaque fois, c’est trois jours de remise dans le bain, puis trois jours d’écriture, puis à nouveau trois jours à patauger, parce qu’on switche, change de projet — j’en ai raz-le-bol, du terme de projet, par ailleurs, devenu vraiment fallacieux.

Il faut que Bruits reprenne sa place (c’est-à-dire envahisse littéralement ma vie, dans le silence).

Il faut aussi penser hébergeur, site, Patreon. C’est la mission des jours prochains : trouver la bonne solution, la lancer, profiter des week-ends pour enregistrer de nouveaux podcasts.

Samedi. J’ai fait ce qu’il fallait pour récupérer le site, mais ce n’est pas encore validé côté hébergeur. J’écris donc toujours dans le vide, sans savoir s’il sera mis en ligne, ce qui correspond au sujet de La Boucle impossible : évoquer les oeuvres qui disparaissent ou ne sont jamais accessibles. Avec Joachim, nous avons terminé le texte hier. Nous laissons reposer jusqu’à juin, maintenant, avant une dernière relecture puis l’envoi à l’éditeur. Mardi, j’ai brusquement trouvé ce qu’on pourrait dire de sa forme même, qui entrecroise fiction et récit : elle fait penser à une série de ronds dans l’eau — débrouillez-vous avec ça pour l’instant :-)

Sinon, je travaille sur un deuxième épisode du poscast pour Patreon, Faites entrer l’écriture (n’hésitez pas à vous inscrire ici pour être avertis quand il paraîtra). Trouver des solutions pour ne jamais se décourager : je crois vraiment que ce sera le fil conducteur. Et je l’écris sans savoir si je n’aurai pas un message d’erreur de type "site en travaux", c’est dire !

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