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En tête

dimanche 21 Janvier 2024, par Anne Savelli

Cette semaine, faisons une liste, qui comprendra :

  • La difficulté à dormir après avoir travaillé toute la journée, jusqu’à presque minuit, sur un épisode de podcast, semi-insomnie qui me rappelle l’époque où j’étais formatrice en français et où j’entendais les voix de mes stagiaires, la nuit (j’en parle dans Fenêtres)
  • Le sentiment de solitude, d’isolement, qu’on n’arrive pas toujours à transformer en écriture
  • Le fait de réaliser plusieurs choses, qui, chacune, prennent du temps — il faut plus d’une journée pour mener à terme la newsletter mensuelle de L’aiR Nu, par exemple
  • L’absence de retours immédiats, qui donne par moments l’impression d’avoir travaillé du mieux possible pour rien
  • La question de savoir s’il se passera bientôt quelque chose de neuf
  • La question de savoir comment retourner à Bruits après une journée de newsletter, une autre de podcast, un après-midi de mails aux étudiants
  • La décision de suivre les interventions de Claro, qui sort son livre sur l’échec en littérature. Noter la nécessité impérieuse de la persévérance, l’obligation d’en passer, toujours, par le risque
  • Réaliser que c’est précisément ce dont parle le podcast qui m’a empêché de dormir en début de semaine, épisode consacré à l’écriture de la marge qui paraîtra le 25 février sur Patreon, pour lequel j’ai interrogé l’écrivain et réalisateur Marc Dufaud.
  • (Le 25 janvier, c’est du syndrome de la page pourrie qu’il sera question.)

Est-ce que je m’éparpille ? Je travaille des heures pour rien (rien qui ne possède, sur l’instant, une action concrète, que je puisse mesurer) puis je sors faire une course. Dans la rue, je jette un oeil, méthodiquement, à chaque boutique que je croise. Ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les vitrines, mais ce qui se passe à l’intérieur de ces lieux étroits (optique, pressing, retouches, immobilier, vêtements "de marques", cigarettes électroniques). Qu’y voit-on ? Toujours la même chose : au fond de la pièce, assise, debout, une personne est penchée sur son téléphone.

D’une certaine façon, je me sens moins seule, alors.

Les captures postées dans cet article sont issues de mes premiers ateliers à Clermont, à l’automne dernier. Elles réunissent des photos que nous avons mises en commun, les étudiants et moi, pour un exercice désormais terminé. Là encore, il s’agit, en les regardant, de se sentir moins seule mais aussi de comprendre en quoi, toujours, la profusion non formatée me fascine.

Galerie

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