La bulle sonore

(je me souviens qu’en salle, près du comptoir du Cannibale café, on trouvait à une époque un détecteur de fréquences sonores)

Penser à nouveau le texte au lieu de l’écrire, voilà ce qui se produit quand on monte des dossiers, et voilà ce que je fais, donc, ces jours-ci, avec Bruits. Je vois bien, à mesure que je rédige, à quel point le projet a encore évolué. Je suis contente de réaliser que je peux me séparer, pour un moment du moins, de Musée Marilyn et me nourrir de mes lectures du moment (Perec everywhere) sans me faire déborder.

Voilà : c’est ce que je souhaite dire, ici, ce matin, de la semaine écoulée, pas tellement davantage. Toute mon énergie est concentrée sur le dossier et le désir de me créer une bulle sonore, destinée, entre autres, à écarter les peurs. Je n’ai pas envie de parler de ces peurs.

Je vais plutôt raconter que mercredi, c’était mon anniversaire, que la veille je suis allée chez le coiffeur, prenant cette photo en douce peut-être pour L’Objet de ma vie, si le projet de L’aiR Nu existe un jour, peut-être simplement pour le plaisir graphique des brosses alignées.

(à propos de L’aiR Nu, nous pensons changer la page d’accueil et être plus réguliers dans nos mises en ligne, j’en reparlerai)

Un jour d’anniversaire, donc, où j’ai reçu des messages, des coups de fil, des nouvelles, des cadeaux, des conseils de lecture, la promesse d’aller boire un verre pour fêter un âge graphique, lui aussi (c’est ce que dit une amie qui a le même que moi). Un jour que je résume sans le dire pour mieux en revenir à la bulle sonore — ou silencieuse c’est pareil.

S’y tenir. Y faire entrer le vaste, l’effrayant, le violent, le beau.