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site d’Anne Savelli

Où lire où écrire

dimanche 1er Novembre 2020, par Anne Savelli

Ce dimanche, je me dis : faisons simple, commençons tout de suite par les mises à jour de ce 1er novembre, c’est ce que je peux proposer de plus stimulant. Ainsi, sur le site de Nos îles numériques, depuis ce matin, la grande page navigable a été enrichie : on y trouve la suite de nos textes, des sons, des images et d’autres textes issus de l’enquête et de la partie ressources. Plus précisément, dans l’œuvre en cours, Joachim Séné s’intéresse au scroll infini quand on passe chez moi du vertige à la chute (j’y reviendrai). Il a par ailleurs décidé de réagir au texte qu’Éric Schulthess nous a envoyé sur le bruit du modem en nous expliquant à quoi il est dû — vous le saviez, vous ?

Côté enquête, nous avons eu pas mal de nouvelles réponses sur les débuts de la connexion, ce dont nous nous réjouissons : au fil des jours, dans le mail de L’aiR Nu, nous avons lu des textes sur le temps de surf qui coûte cher, des histoires de fiches perforées, de code informatique dans des magazines spécialisés, de webcams, de minitel, de traitements de textes... Recevoir les réponses aux questionnaires est, ces temps-ci, un plaisir plus grand encore que d’habitude : le besoin de liens est si fort. Merci, donc, aux premiers contributeurs (vous pouvez voir les textes dans la colonne de droite de cette page), et rendez-vous ici pour découvrir la seconde salve de questions.

Comme la première fois, j’ai décidé de mettre en ligne sur ce site, également, ma participation aux Îles numériques, c’est pourquoi vous pouvez trouvez dans la rubrique "Textes en accès libre" le second épisode intitulé La chute. Il revient sur l’époque où je travaillais en (très chic) start-up. Comme j’ai déjà écrit la suite, sachez qu’elle sera également consacrée à cet univers bien particulier.

Autre mise à jour faite ce matin (décidément !) : celle de ma "culture en cours" du mois d’octobre.. Où il est moins question de culture que de souvenirs, ce qui n’est pas très étonnant en cette période où nous n’avons, semble-t-il, prise sur rien : je ne suis sans doute pas la seule à retourner par moments dans le passé par besoin de retrouver des contours, l’illusion d’une maîtrise.

Sinon, pourquoi cette photo de mon livre, Des oloés, en tête de cet article ? Parce qu’un élan m’a pris, en début de semaine, d’aller en donner un exemplaire à mon libraire, Yves Martin des Buveurs d’encre et que, ô plaisir, deux jours plus tard il en avait commandé deux exemplaires, qui non seulement avaient fabriqués, envoyés et reçus, mais encore joliment mis en avant dans la boutique à côté du Cœur synthétique de Chloé Delaume (dont je parle dans le Culture en cours de septembre). Simplement, dès le lendemain c’était le reconfinement : mon livre trône dans une librairie à laquelle on n’a pas accès, ironie suprême pour un ouvrage qui parle des lieux où lire où écrire.

Librairies ouvertes, fermées ? En cette fin de semaine la question déchaîne les passions, entre concurrence déloyale, accès à la culture indispensable mais également voix d’employés de librairies ou de bibliothécaires qui me font réfléchir, parlent de leurs conditions de travail difficiles et de leur besoin, à eux aussi, d’être mis en sécurité. C’est par Twitter que je les découvre, au moment même où j’essaye de mettre les réseaux à distance. Je sais bien que la semaine qui vient, je suivrai également les réactions des enseignants durant la rentrée scolaire (#Blanquerdemission) et les présidentielles américaines.
Quant aux oloés, je tente d’observer leurs mutations (cette fois, avez-vous remarqué, on a le droit de s’asseoir sur un banc et de lire, conséquence du mauvais temps, sans doute...) et je croise les doigts, comme tout artiste, pour que mon travail vive encore.
De fait, c’est déjà un peu le cas puisque, surprise de ce dimanche, Éric Schulthess photographie son lieu de prédilection dans une nouvelle rubrique de son Carnet de Marseille, qu’il ouvre pour le reconfinement et qui, elle aussi, est participative.

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