Fenêtres Open Space

site d’Anne Savelli

Penser à tout

dimanche 9 Mai 2021, par Anne Savelli


(sur la ligne de départ, cours Belsunce, Marseille)

Cette semaine, Joachim Séné, Jean-Marc Montera et moi-même, nous nous occupons de la première heure de Bruits pour en faire un objet web et sonore. Il me faut revenir en arrière, réfléchir à nouveau à ce qui se passe de 6 à 7 heures du matin tandis que mon héroïne, F, entame sa fuite (f comme fugue). Il faut, surtout, commencer à réfléchir à la façon dont je veux que ce texte soit lu par l’internaute-lecteur-spectateur-auditeur lorsqu’il se trouvera devant le site. Créer un site, est-ce suranné ? Oui, mais on s’en fout : le Désordre de Philippe de Jonckheere existe depuis vingt ans, se réinvente en Sillons auxquels je rends des visites régulières, fait naître Mon oiseau bleu, incroyable création à laquelle Joachim a participé, devant laquelle on peut rester des heures. Je veux, peut-être, faire le contraire, quelque chose de très dépouillé. Résultat des courses à la rentrée de septembre avec teasing fin juin, nous promettons-nous en tout cas tandis que Pascal Jourdana me propose de rendre mon texte pour la revue de la Marelle le mois prochain également. C’est bien, les dates limites, ça évite de trop traîner. À ce propos, je passe mon temps de solitude en compagnie des sites nés du Désordre mais aussi de Chantal Akerman, qui a beaucoup parlé et filmé sa paresse, à laquelle j’ai du mal à croire.

(ici Delphine Seyrig)

Plonger dans l’œuvre d’Akerman pour mon livre, Bruits, oui, ça m’est venu subitement le deuxième jour de cette nouvelle quinzaine à Marseille, alors qu’une rétrospective a eu lieu en mars, dont je n’ai bêtement pas profité. Tant pis, je pars à la pêche de ce que je trouve, livres et films. Cette immersion, qui dure des heures et des jours, me permet d’avoir une, deux idées de fiction. C’est tout, pas plus. Pourtant, sans elle, rien ne tient.

À la fin de la semaine, je fais la liste de tout ce qu’il y a à faire ce mois-ci et le suivant (sur cinq projets différents). Le livre sur Marilyn n’a toujours pas de titre mais je réponds à ceux qui ont bien voulu me donner leur avis puis j’écris ce semainier, comme la semaine dernière, au lieu du texte sur la revue, tout en me faisant la remarque qu’il me faudrait de la distraction si je veux tenir le rythme. Lessive, courses et marches n’enlèvent ni poids ni temps aux moments de création. Au contraire. Alors, go !
(tout, les courses, la marche, l’écriture, la lecture, la pensée)

(Bruits mode d’emploi, pour le moment)

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