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Se déployer

dimanche 10 Octobre 2021, par Anne Savelli

(oiseau porte-bonheur envoyé au local de L’aiR Nu, accompagnant une lettre de soutien, merci à celle qui se reconnaîtra)

Deux nouveaux dossiers à monter ces jours-ci, l’un pour L’Objet de ma vie, le projet de L’aiR Nu, l’autre pour un travail autour du lac de Grand-Lieu qui ne commencera que dans un an et où Dita Kepler devrait réapparaître. Nous sommes dans une bonne dynamique, Piero Cohen-Hadria, Joachim Séné, Arnaud de la Cotte et moi. Quelque chose de l’ordre de la confiance circule, à conserver précieusement le temps d’obtenir les réponses et de se mettre au travail.

Pourtant, même si j’ai listé avec frénésie tout ce que je comptais écrire dans la note d’intention "Dita Kepler" quand nous avons échangé autour du projet avec Arnaud, j’attends pour la rédiger. Pourquoi ? Pour me remettre dans l’écriture de Bruits. Pour ne pas que cette note, que nous avons encore une vingtaine de jours pour envoyer, ne devienne prétexte à ne pas écrire.

Comment faire ? La difficulté, c’est toujours de se focaliser à nouveau sur le texte, de trouver un déclencheur qui le permette. Je commence par examiner les choses en oblique en enregistrant le premier épisode d’un feuilleton pour la Marelle, Lire le bruit, qui parlera de l’avancée du livre et du site, feuilleton mensuel que j’ai proposé à Pascal Jourdana lorsque j’étais à Marseille. Comme vous n’êtes pas nombreux à suivre ce semainier, le voici en douce (je ne sais pas quand il sortira) :

Le bruit, blanc et vertige

Grâce à ça, je m’intéresse au micro dont il est question dans cet épisode, apprends à m’en servir pour enregistrer le prologue de L’Objet de ma vie et celui qui concerne Jacqueline, ma voisine du 4e. Très bien. Mais ce n’est toujours pas écrire Bruits.

J’oublie de dire qu’entre temps, je me rends également à l’exposition Ciné Mode de Jean-Paul Gaultier à la Cinémathèque avec une amie de longue de date photographier, entre autres, une robe de Marilyn. Il n’est pas impossible que ces retrouvailles m’entraînent sur une nouvelle piste monroesque, on verra, ce n’est pas le moment d’en parler. En attendant, la signature se fait désirer et je ne suis pas la seule à m’impatienter, je crois :

Sur ce je décide de passer un, puis deux jours, dans le local de L’aiR Nu pour me remettre à Bruits (enfin !) et, ainsi, ne plus répondre à mes mails, oublier la note d’intention, etc. Quand j’arrive, je trouve l’oiseau porte-bonheur ci-dessus dans la boîte aux lettres, excellent augure.

Mais sinon, mais encore ? Comment se concentrer ? J’ai emporté mon ordinateur, le carnet rouge principal de Bruits, un carnet à fleurs que je n’ouvrirai pas, mon carnet noir actuel, mon journal et — quand même, on ne se refait pas — mon agenda. Au fil des heures je m’apercevrais que j’ai oublié un second carnet noir important et les impressions papier du livre, mais ce n’est pas très grave, vu tout ce qui se trouve déjà dans ma valise.

J’ai emporté tout ça mais je commence par trouver plus urgent de suivre un congrès en ligne sur les hauts potentiels qui va durer plusieurs jours (16 interventions au total). De fait, les vidéos ne sont disponibles que vingt-quatre heures. Mais cette fois, ce n’est pas une façon de procrastiner. J’ai beau réfléchir sur le sujet depuis vingt-cinq ans, avoir bien saisi d’où me vient mon écriture arborescente, les interventions sont variées et, surtout, me permettent de faire converger mes pensées sur Bruits, miracle. Lorsqu’une intervenante dit qu’il ne faut pas tenter de se sur-adapter, j’y vois comme une résonance avec le fait d’avoir mis la note d’intention de côté pour l’instant. Lorsque j’entends "se déployer", je vois bien qu’il n’y a pas de rapport avec l’éparpillement.

Rester concentrée sur Bruits. Comprendre comment fonctionne ce livre, quelle méthode adopter — continuer d’adopter, pour être plus exacte — et pourquoi il faut se faire confiance. Je préfère ne pas en dire plus, noter dans mon journal les réflexions de ces deux derniers jours plutôt qu’ici, peut-être par superstition, peut-être pour garder l’énergie, mais enfin elle y est. Elle y était, elle y sera.

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