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Seule et à plusieurs

dimanche 27 Novembre 2022, par Anne Savelli

Une semaine moins agitée, en apparence, que celles qui viennent de s’écouler. Il n’est plus question de prix littéraire — quoique, Musée Marilyn est maintenant sélectionné pour le grand prix SGDL de la fiction, paraît-il. Je vais m’empresser d’oublier cette information pour ne pas me retrouver dans le même état de frénésie que précédemment, et ce d’autant moins qu’il ne sera décerné qu’en juin 2023.

Le lundi, ce qui reste d’agitation est donc intérieur. Je prends un certain nombre de décisions et, dans la foulée, enregistre le prochain épisode de Lire le bruit, qui les fixe. Pour ne pas faire doublon, je ne vais pas en parler ici — on le retrouvera en ligne dimanche prochain. Mais enfin voilà, quelque chose se met en route.

Que raconter, alors ? Eh bien par exemple, cette Discussion avec DS : je ne suis pas une apparition, seule en scène de la comédienne Raphaëlle Rousseau, qui imagine une conversation avec Delphine Seyrig. J’assiste à la dernière le dimanche après-midi au théâtre de l’Athénée, ressors enthousiasmée par la créativité de cette jeune femme qui, en utilisant des archives audio, réussit à nous faire croire à son dialogue avec la fameuse DS.

On s’en souvient peut-être : en dehors de Bruits et de La Boucle impossible (le texte sur le lac de Grand-Lieu), j’ai un autre projet, qui concerne Delphine Seyrig et Delphine Bretesché : Delphines. Me rendre au théâtre, est-ce une façon de ne pas écrire Bruits  ? Chercher, en sortant de mon premier atelier au lycée d’Alembert, le mardi, la rue Delphine Seyrig qui se trouve à une dizaine de minutes, est-ce encore un moyen de reculer ? Non.

Et pourquoi ? Parce que, enregistrant comme je l’ai décidé Bruits minute par minute, j’arrive à la fin de la première heure (sur vingt-quatre) le vendredi en ayant l’impression de ne pas avoir décroché de mon livre à venir. Cette succession de soixante fichiers se révèle impossible à réécouter d’une traite en restant vraiment concentrée, en prenant des notes sur ce qu’il faudra retravailler, ce que je pourrais réutiliser, etc. Mais ce n’est pas grave. Je sens que cette pratique de l’enregistrement est la bonne. Il s’agit de s’installer dans un temps vraiment long et de créer un immense foisonnement.

Grâce à Guillaume Vissac, qui me rappelle que je l’avais déjà fait, je reprends un code couleurs pour indiquer dans un carnet ce qui n’est pas encore assez clair, devra se révéler plus fluide que maintenant pour le lecteur (au lieu de fluide, je préfère onctueux, et choisis le orange). Je sais que je continuerai. Que les mois à venir seront faits de lectures, d’écriture de ce livre et d’enregistrements destinés à se rassurer, à ne rien oublier en route. Une routine calme va s’installer.

(photo de Joachim Séné au cimetière Montmartre)

Il n’est pas impossible que je rêve, bien sûr. Mais je vais essayer de m’y tenir. Parallèlement, paraît sur L’aiR Nu l’enregistrement de l’hommage à Maryse, que voici ici :

Hommage à Maryse Hache

Il y a encore les livres de Sébastien Rongier à relire pour la soirée du 2 décembre à la Maison de la poésie, celui de Sabine Huyhn, Elvis à la radio, qui vient de paraître et que j’ai entamé avant d’aller l’écouter à la librairie des Femmes, La Maison des feuilles à poursuivre, les ateliers avec le Louvre... Sans parler de la rétrospective Marilyn Monroe qui démarre bientôt à la Cinémathèque et dans laquelle je ne veux pas m’interdire de plonger.

Une routine calme va s’installer. Mais oui. Il faut y croire !

Galerie

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