parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros
Janvier 2023
dimanche 1er Janvier 2023, par
En ce premier janvier 2023, je tente de reprendre la rubrique Culture en cours, qui est pour moi une sorte de pense-bête, en espérant m’y tenir et la nourrir régulièrement. L’idée est également de noter ce qui me donne, chaque fois, des envies nouvelles. Il faut avouer qu’à la fois du mois, je suis moins assidue, j’oublie de noter des choses... et je me rends compte que j’oublie également par moments ce que j’ai pu lire ou faire quand je reprends ces notes, preuve qu’il faut persévérer !
La Conquête de la lune, toute l’histoire
série documentaire en trois épisodes de Robert Stone, Arte. Vue pour Bruits, passionnante en termes d’archives. Nous observons la progression des lancements de fusées et de satellites dans l’espace mais également, sur terre, les spectateurs du monde entier qui assistent à l’événement (ingénieurs de la Nasa, femmes des astronautes, familles et passants unis devant le poste, jusqu’au million de personnes venues, en voiture ou en camping car, à Cap Kennedy le jour J). Le parallèle est, du reste, établi tout du long entre conquête spatiale et développement de la télévision. Où l’on découvre au passage que les téléspectateurs n’ont pu, au début, qu’écouter l’alunissage, dont les images ne pouvaient être retransmises en direct. Me redonne envie de lire le roman d’Éric Pessan, Qui verrait la terre de loin.
Cerno, l’anti-enquête
C’est reparti pour un an de contribution au Patreon de mon podcast favori, avec un premier complément d’anti-enquête (bonus destiné aux abonnés) qui met sous tension. Pour ceux qui l’ignoreraient, Cerno, qui suit les traces d’un tueur en série des années 1980 et de ses victimes parisiennes, est un podcast destiné à durer tant que son auteur vivra — ce qui me fascine. Et plus j’écoute Cerno, plus j’ai envie de faire du podcast. Le complément d’anti-enquête suivant, qui évoque la chanson Paris de Taxi girl, me pousse à inviter les autres contributeurs à voir ou revoir Daniel Darc : Pieces of my life, le film de Marc Dufaud et Thierry Villeneuve.
D’images et d’eau fraîche, de Mona Chollet
Impression d’avoir déjà lu ailleurs, dans d’autres de ses livres ou sur Internet, ce que Mona Chollet rassemble dans celui-là : ses réflexions sur le plaisir qu’elle prend à regarder, à ranger et à collecter des images. Si le désir de l’autrice d’éviter le jugement sur ce type de pratiques est une joie et une sorte de soulagement pour la lectrice — et ancienne collectionneuse de photos de Marilyn Monroe, tiens, au passage — que je suis, je me rends compte qu’une fois terminé, j’oublie le texte, qu’il me faudra reprendre si je veux retrouver certaines remarques. Je réalise également que j’aurais préféré réinventer ces images à partir de leur description, soignée, plutôt que d’y avoir accès (le livre est illustré) et ce, même si une Marilyn apparaît subrepticement à la fin... On ne se refait pas !
Je me souviens, de Georges Perec, dit par Samy Frey
Et dire que j’aurais pu le voir sur scène à l’époque ! Or, non, probablement par manque d’argent. J’ai donc emprunté à la bibliothèque numérique de la ville de Paris l’enregistrement audio de cette interprétation de JMS pour l’entendre, enfin. Étonnée de découvrir qu’il interprète vraiment le texte, chantonne, fait rire le public, etc. Ecouté pour moi, pour Lier les lieux, élargir l’espace, mon petit Perec, même si je ne toucherai pas au texte avant un moment, et aussi pour mon projet Delphines, Delphine Seyrig ayant été la compagne de Samy Frey.
Adrien Degioanni en résidence au CNES
À suivre, toute l’année, cet artiste qui va dédier son travail au silence dans l’espace (pour Bruits, évidemment).
Aragon, les adieux
Exposition à l’espace Neimeyer, où se trouve le siège du PCF. Je ne suis pas une connaisseuse de Louis Aragon, suis venue en voisine découvrir les oeuvres plastiques présentées. Surprise de voir, dans la liste des artistes, le nom de Jean-Luc Parant, disparu l’an dernier. Son travail devrait être évoqué dans La Boucle impossible, le livre que nous écrivons, avec Joachim Séné, pour les vingt ans de résidence du lac de Grand-Lieu. Quelques jours plus tard, après la tentative d’insurrection à Brasilia par l’extrême-droite et le saccage des édifices sur la place des Trois-Pouvoirs qui a suivi, je lis des articles sur le sujet, bien sûr, mais également, par ricochet, des textes décrivant les bâtiments créés par Oscar Neimeyer, ce qui me ramène, pour finir, au siège du PCF, grâce à cet épisode de la série Architectures déjà vu sur Arte. Peut-être est-ce parce que je le croise chaque jour. Le fait est : j’aime beaucoup Niemeyer. Les articles sur l’insurrection me glacent à plus d’un titre.
Police, d’Anne Fontaine (2020)
Film vu pour Bruits, parce que la police est présente dans mon texte. Me suis laissée prendre par mon incapacité à anticiper ce qui allait exactement se produire pour chacun des protagonistes, ce qui est assez rare (j’y ai prêté attention pour mon livre).
New-York 1977
Une "visite guidée dans le New-York artistique des années 1970" que j’ai téléchargée puis écoutée en marchant à travers Paris, sans discontinuer, les bruits des deux villes se mêlant (pour Bruits, évidemment). Un documentaire sonore à conserver précieusement.
Le Silence de la mer, de Jean-Pierre Melville
Vu pour la première fois. Ai lu, ensuite, le chapitre consacré au film dans Le Cinéma selon Jean-Pierre Melville, entretien avec Rui Nogueira, dans lequel le cinéaste dit : "Je voulais essayer un langage constitué uniquement d’images et de sons, d’où le mouvement et l’action seraient pratiquement bannis".
Deux hommes dans Manhattan, de et avec Jean-Pierre Melville
Il n’aimait pas ce film, et moi non plus, pas trop, je le sais désormais (d’autant que Melville acteur, ce n’est pas une réussite). Je note quand même une scène d’hôpital qui pourra me resservir.
Chaussure, de Nathalie Quintane
Relu en partie pour les ateliers que je mène au lycée professionnel d’Alembert (Paris 19e) avec une classe de CAP dont les élèves se destinent à devenir cordonniers ou podo-orthésistes.
Musicanimale
Exposition à la Philharmonie de Paris, à retrouver ici également. Pour Bruits. Achat du catalogue.
Carnet d’adresses, de Didier Blonde
Livre emprunté à la bibliothèque, consacré aux adresses parisiennes des personnages fictifs de la littérature, dont je ne lis que les soixante pages introductives : il faudrait posséder ce livre, l’emporter avec soi et l’expérimenter.
Mécanismes de survie en milieu hostile, d’Olivia Rosenthal
Je ne l’ai pas terminé, car il m’empêchait d’écrire, mais je le note tout de même, pour ne pas oublier de le reprendre à la bibliothèque et de le terminer.
Musée de la musique puis Studio Pierre Henry, Cité de la musique
Exposition permanente, que je retourne voir pour Bruits, avant de revenir car le studio PH était fermé. Un peu déçue, j’imaginais la Maison des sons vraiment reconstituée en partie.
Réconciliation, Henri Cartier-Bresson avec Martin Parr Jan Groover, Laboratoire des formes
Deux expositions photos à la fondation Henri Cartier-Bresson.
Le travail de Jan Groover est une vraie découverte, qui m’émeut plus profondément que l’exposition Parr/Cartier-Bresson dont, pourtant, j’ai davantage de souvenirs quelques semaines plus tard. Le fonctionnement de ma mémoire est un mystère, pour moi, ces temps-ci.
À Nantes :
Delphine festin
La grande soirée hommage à Delphine Bretesché, qui a eu lieu au Lieu unique, avec Hélène Gaudy, Eric Pessan, Laurence Vilaine, Maud Veilleux, Arnaud de la Cotte, Xavier Mussat... Plusieurs heures formidables qui tentent de faire connaître l’ensemble des activités artistiques de Delphine, dont la capacité à fédérer est plus d’une fois évoquée. Il est, entre autres, question de la ligne de narcisses qu’elle a permis de faire planter à Corcoué-sur-Logne, où nous nous rendrons quelques jours plus tard, avec Arnaud de la Cotte et Joachim Séné, dans le cadre de la résidence de L’aiR Nu.
Le Voyage en train
Exposition au musée des Beaux-Arts : deux visites à un jour d’intervalle. J’écris directement à l’intérieur du musée, la seconde fois.
Traversée
Exposition de Delphine Bretesché à l’école des Beaux-Arts. Nous sommes contraints une première fois de sortir, quelques minutes après notre entrée dans la salle, par une sirène d’alarme qui retentit dans tout le bâtiment des Beaux-Arts. Puis nous pouvons revenir et je découvre, à nouveau, après le Delphine festin, tout un pan inconnu de son travail : des portraits, des textes en revue...
Oeuvres autour du lac de Grand-Lieu
Le feuilleton sonore que nous mettons en place, avec Joachim, en "piratant" le site de l’Esprit du lieu permet de retourner à la lecture de nombre des livres parus au fil de la résidence. Arnaud de la Cotte me montre également le film inédit sur la lecture de Delphine Bretesché à Corcoué-sur-Logne, à l’occasion de la parution de Perséphone aux jardins de sainte Radegonde.
Les Lionnes, de Lucy Ellmann
Lecture discontinue de ce gros roman difficile à emporter partout, mais à ne pas lâcher, car très stimulant.
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