23/11/2015
Livre numérique
Diffusion : Immatériel
ISBN 979-10-90340-06-0

A vol d’oiseau
dimanche 15 Juin 2025, par
Jeudi La semaine file à toute vitesse, entre préparation de la bulle oloé, qui aura lieu tout à l’heure, le fignolage de la lecture Perec de demain, la recherche de logement, les cogitations à propos du prochain dossier à monter pour L’aiR Nu, la préparation du nouvel épisode de Faites entrer l’écriture et l’envoi d’une candidature spontanée pour un emploi salarié... Sans compter la jonction que j’ai pu effectuer entre la fédération d’aïkido rejointe en septembre dernier et le milieu littéraire, deux univers distincts mais que fréquente, comme moi, la traductrice Myrto Gondicas, actuellement hospitalisée. En trois jours à peine, plus de cinquante personnes se sont regroupées pour lui apporter du soutien, venues des arts martiaux, de la musique (Myrto chante dans une chorale, ai-je appris à l’occasion) et de la littérature. L’inventivité et l’attention aux autres que révèlent les messages Whatsapp quotidiens sont absolument réjouissants. Par ricochets, les petits mots, lectures, photos, vidéos, poèmes qui nourrissent quotidiennement le groupe m’offrent, sans le savoir, une part de l’énergie envoyée à Myrto. Tout ce qui, là, circule, me donne du baume au coeur.
Vendredi Et voilà, la "bulle d’air" oloé a eu lieu, réunissant des abonnées à ma page Patreon qui ont toutes, quasiment, pris un train pour venir, et dont je trouverai certaines ce soir à L’Ours et la vieille grille. Parties du lieu le plus bruyant (la place Colonel Fabien en pleins travaux, comme le documente Pierre Ménard dans son "Journal du Combat"), nous finissons par nous retrouver dans l’endroit le plus calme du quartier, la Butte Bergeyre. Entre les deux, la rue de l’Atlas et son numéro 19, où Perec écrit être né dans W ou le souvenir d’enfance et où habite l’artiste Lya Garcia, à laquelle nous avons rendu visite après une incursion à la bibliothèque François Villon (toutes choses que j’avais au départ soigneusement cachées aux participantes, bien sûr). M’accompagnait le pigeon que Lya m’a donné dans le cadre de son projet perecquien Le Manque d’espace, et que j’ai sorti devant le fameux 19 pour qu’il s’envole mieux - ou retourne provisoirement au bercail, c’est-à-dire là où elle l’a conçu, allez savoir.
Surprise : là où Perec est vraiment né, 6 rue de l’Atlas, maternité appelée villa Annette et remplacée, depuis 1970, par un ensemble d’immeubles, un habitant, qui s’apprêtait à y entrer avec ses deux jeunes enfants, est venu écouter la lecture de Lier les lieux, élargir l’espace un instant. Formidable, non ?
Ce matin, je suis rompue, la voix éraillée, mais cette journée ne sera pas oubliée de sitôt. Maintenant, il faut se régénérer un peu en attendant la lecture de ce soir avec Sophie Coiffier et Antonin Crenn. En attendant, un immense merci à celles et ceux qui me soutiennent financièrement sur Patreon. L’ancienne youtubeuse Ina Mihalache (Solange te parle) surnommait ses abonné·es "ses parapluies". Moi je dirais plutôt "les ombrelles", car précisément je cherche en ce moment des ombrelles pour les déambulations d’août. Quoi qu’il en soit, sans ces "ombrelles", je ne pourrais pas organiser les trucs un peu dingues qui me viennent en tête. Merci !
(photos de Monique Mervoyer et Frédérique Deveaux)
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