Fenêtres Open Space

site d’Anne Savelli

Aller à son rythme

dimanche 21 Décembre 2025, par Anne Savelli

Dimanche, je suis retournée au ki-aïkido, où je ne m’étais pas rendue depuis juin. J’ai oublié de prendre carnet et stylo pour noter ce que j’apprends, et aussitôt s’efface. Dans les vestiaires, un peu avant la fin du cours, j’ai sorti mon téléphone pour le faire.
Les cours de ki-aïkido durent deux heures minimum, ce qui, pour moi, est trop. Au bout d’une heure trente, je ne suis plus concentrée. Une heure serait parfait, motivant et énergisant, j’en ressortirais enthousiaste. En cette période de rentrée, n’étant plus stressée comme l’an dernier, j’ai décidé de demander à arrêter plus tôt. Le senseï m’a proposé de me mettre sur le côté, de pratiquer des exercices de respiration, de regarder les autres. Je l’ai fait, mais je suis tout de même partie avant la fin, saluant les personnes avec lesquelles je m’étais entraînée. Cela n’a gêné personne. Je crois que je vais continuer, jusqu’au moment où je ne sentirai plus cette difficulté. Ce n’est pas la peine de regarder l’horloge toutes les cinq minutes durant la dernière demi-heure.
Le trajet pour me rendre au dojo est plus long qu’avant, mais il permet de serpenter, de haut en bas, puis de bas en haut, dans toutes les Buttes-Chaumont.

Le nouveau quartier semble filmé par des Américains fantasmant Paris (ci-dessus, la vitrine du fleuriste !). Dans le sous-sol de l’immeuble neuf, cependant, vit un homme qui en fut le premier, même si illégal, habitant. Il passe, erre, crie me dit-on au milieu de la nuit dans les escaliers (je ne l’ai pas entendu), pirate l’interphone, bloque une serrure, raconte des bobards, semble se dédoubler. Qu’il n’ait pas toute sa tête, comme on dit, paraît au fil des jours de plus en plus évident. Faut-il écrire sur lui ? Non, me dis-je depuis le début. Et pourtant je commence à le faire. Ses allées et venues : l’épicentre du centre de la semaine.

Semaine occupée par l’épisode de podcast qui sortira le 25 décembre ; par l’écriture qui toque à la porte ; par l’exposition sur Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hulten, au Grand Palais, où je trouve enfin le temps de me rendre (étonnement de réaliser que les sculptures de Tinguely sont presque toutes immobiles, figées, que le mouvement n’est rendu que par la vidéo qui les accompagnent : pourquoi ?) ; par la lecture qui fait son grand retour, avec l’achat de livres pour la première fois de l’année (en dehors des Perec 53, bien sûr) et le fait de les dévorer, l’un après l’autre ; par les marches dans Paris, la joie de regarder, à nouveau, à mon rythme, par temps doux et de nuit, les fenêtres de la ville.

Galerie

Cliquez sur une photo pour avoir le diaporama

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.