parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Around the wor(l)d
dimanche 3 Novembre 2024, par
Mardi Une image, dans une image, dans une image... Nous nous sommes séparés là, devant cette photo du laboratoire de Gustave Eiffel décorant un "café Eiffel" dont le rideau de fer venait d’être baissé, café lui-même situé dans l’aéroport Charles-de-Gaulle. Mon fils part en Asie pour plusieurs mois, lui dont je n’ai jamais parlé en dehors d’une courte mention dans Fenêtres, où il avait alors deux ans. Comme d’autres membres de ma famille, c’est un grand voyageur. Je n’évoque jamais leurs périples, leurs séjours au loin. Il faudrait pourtant "élargir l’espace", me dis-je depuis quelques temps.
Il faudrait élargir le champ, s’autoriser à le faire. Il faudrait, ne serait-ce que mentalement, se transporter souvent à l’autre bout du monde. Sur l’appli de mon téléphone, je sais l’heure qu’il est et le temps qu’il fait à Paris, à Tokyo, à New York, à Dunedin, à Montréal, à Los Angeles, à Helsinki, à Hong Kong, à Bangkok, qui ne s’appelle plus Bangkok, mais
ce que je me réjouis d’avoir appris hier. Chacune de ces villes est pour moi liée à quelqu’un que j’aime, ou à un souvenir, ou à un désir de voyage. Au moment même où je veux recentrer mon activité sur Paris, l’envie de partir revient — mais de partir loin. En attendant, il faut dessiner le second oeil du daruma acheté à Tokyo, ce qui signifiera : la fin de l’écriture de Bruits. Nous n’y sommes pas. Il faut s’y rendre.
Jeudi Encore lu un livre qui n’allait pas dans mon sens, que j’ai trouvé ampoulé, ce que j’essaye d’éviter. Peut-être en ce moment ai-je besoin de repoussoirs pour savoir où j’en suis ?
Vendredi Bien travaillé hier à Villon, dans la salle du haut dont je parle dans Lier les lieux. Alors qu’il reste des passages de Bruits à écrire, ce que j’ai commencé à faire, j’ai décidé, une fois de plus, de reprendre tout depuis le début, en me débarrassant des commentaires et notes de bas de page au fur et à mesure de ma relecture. Un signe : j’ai numéroté mon document, ce que je n’avais pas fait jusqu’ici. L’idée est de se dire : je peux m’arrêter longtemps sur quelque chose, le réécrire, mais chaque fois que je progresse d’une "minute" (qui est l’unité du livre, équivalent, souvent, à un paragraphe, mais pouvant également représenter une ligne ou une page, voire deux), cela signifie que le texte qui la précède ne bougera plus - ou du moins, plus jusqu’à ce que l’éditeur ou un correcteur intervienne. Je me rends compte que je suis encore capable de modifier certains éléments du tout début de mon livre, que je croyais pourtant figés, et c’est plutôt une bonne nouvelle.
Reçu des photos de Hong Kong. Au moment où je tape ces mots, il y fait 29 degrés (soleil), tandis qu’à Helsinki, chez ma soeur (bruine) on n’en compte que 6, et 17 chez mon frère, à Montréal (nuageux). Hier, j’ai regardé avec une certaine avidité (et surtout plaisir, et curiosité) le journal du mois de Pierre Ménard, qui revient sur son récent séjour au Japon :
Je voudrais bien interroger Pierre et Caroline sur certains sujets. J’ai aussi un nouvel épisode de Faites entrer l’écriture à monter, qui concernera Los Angeles. Autrement dit, même sans bouger de mon quartier, le lointain s’invite, ces jours-ci.
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Messages
1. Around the wor(l)d, 3 Novembre 2024, 09:10, par caroline diaz
échos dans nos journaux, et tout ouïe pour les questions.
2. Around the wor(l)d, 3 Novembre 2024, 10:52, par Anne Savelli
un petit café dans la semaine ?