D’un peu partout

(serre aux papillons de Copenhague, photographie recyclée)

Tout le monde est rentré de vacances, semble-t-il, je reçois des mails d’un peu partout, cartes de voeux, demandes pratiques, contrat, etc. De mon côté, j’ai envoyé une lettre recommandée pour récupérer mes droits sur mes premiers livres jeunesse, deux ouvrages dont je n’ai jamais parlé jusqu’ici, mais qui existent depuis deux décennies sans que rien ne se soit jamais produit. L’idée, c’est de passer un de ces jours à la création de livres audio : pourquoi ne pas me faire la main en les utilisant ?

Au début de la semaine, j’ai le grand plaisir d’apprendre que Faites entrer l’écriture est suivi, à Tokyo, par Karl Dubost, grand voyageur et auteur du site La Grange, site qu’il définit lui-même par ces mots : "mainly French rêveries". Depuis l’an 2000, on y trouve des textes poétiques, des photos, des notes de lectures, citations, liens, choses vues, conseils, mentions de ce qu’il aime manger... Au moment où j’écris, il a, en quelques jours, écouté les trois premiers épisodes, et c’est ainsi que je peux, désormais, me faire une idée des lieux où il lit et écrit.

Quoi d’autre ? Je continue Bruits, je regarde un film par jour, lis les textes des étudiants, nourris ma rubrique Delphines, sans oublier le podcast — je travaille sur deux épisodes à la fois. Autrement dit, il faut penser et relier sons, images, mots et corps, tout en continuant à planifier, trouver de l’argent, faire sa pub, ce qui ne va pas ensemble. Ces rythmes ne s’accordent pas, d’où l’impression de se disperser, de papillonner, par moments.

J’en discute, d’ailleurs, avec Séverine Daucourt et Anne Mulpas ce vendredi, à la Maison de la poésie, où nous. nous retrouvons pour enregistrer l’un des deux épisodes de Faites entrer l’écriture, justement. Là, dans la bibliothèque du sous-sol, nous reprenons, en quelque sorte, une conversation que nous menons ensemble une fois par an, lorsque nous préparons une formation à destination des enseignants. Seul rendez-vous régulier de l’année (pour moi, en tout cas), il est peut-être amené à disparaître. Précarité partout, n’est-ce pas ?

(Marc Dufaud, Maison de la poésie)

D’où mon désir de centraliser les choses autour de ce podcast, dont il est décidément pas question cette semaine : avant de retrouver Anne et Séverine, j’ai commencé à monter l’autre épisode, celui que j’ai tourné avec Marc Dufaud, consacré à l’écriture de la marge. Justement, hasard des dates, Marc est à la Maison de la poésie, il répète avec Frédéric Lo et Jan Stuke pour la lecture-concert qu’ils donneront le soir en hommage à Daniel Darc. (C’est complet depuis des jours.) Pendant les heures d’avant-représentation, nous avons le temps de parler. Le soir, au retour, mille grains de voix me restent en tête.