parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Dire ce qu’il nous faut
dimanche 27 Septembre 2020, par
(rue Francis Picabia, Paris)
Tout est dans le titre et l’image : c’est une semaine où, effectivement, dire ce qu’il me faut commence à porter ses fruits. Pas de nouvelles du livre de l’Académie après plusieurs jours de stress ? (voir épisodes précédents) J’attends sans m’inquiéter et la solution arrive, qui correspond à mes besoins. L’aventure moderne ? (ce que je raconte ici de nécessaire ralentissement, recentrage, marche à pied, déconnexion des notifications) Voilà qu’elle va servir au nouveau projet de L’aiR Nu, Nos îlots numériques, une création web en partenariat avec le département du Val-de-Marne dont nous avons, dans la semaine, commencé à préciser les contours. Nous détaillerons cela sur le site après l’assemblée générale de notre association (qui ne saurait tarder, même s’il n’est évidemment pas très simple de nous réunir ces temps-ci), mais ce je peux déjà dire ici, c’est qu’elle s’appuiera sur un nouveau texte que nous écrirons, Joachim Séné et moi, ainsi que sur un questionnaire lié à l’expérience numérique de gens que nous interrogerons.
Vous vous souvenez de votre première connexion ? De votre premier modem, de votre premier téléphone portable ? Vous voudriez nous raconter les changements que le numérique a induits, au fil des années, dans votre quotidien ? Ce qu’il vous permet de faire aujourd’hui mais peut-être, également, vous empêche de vivre ? Voilà le type de question que nous allons poser aux personnes qui voudront bien répondre et que nous espérons les plus diverses possibles. Si vous avez envie de participer, n’hésitez pas, d’ores et déjà, à me le dire en commentaire : je le noterai et vous tiendrai au courant de nos avancées dès que nous aurons mis au point un calendrier des mises en ligne, vidéos à l’appui.
Voir se concrétiser des projets qui avaient été acceptés avant la pandémie et vont vraiment pouvoir se faire, respectent nos demandes, gardent leur sens tout en s’adaptant à la situation sanitaire (nous allons commencer par tout réaliser à distance), quel bol d’air ! Cela fait, je crois, une bonne année que je n’avais pas ressenti ça. C’est comme une entaille dans ce bloc de béton qu’est l’année 2020.
J’en profite.
Dire ce qu’il nous faut n’est pas forcément naturel. Nous avons grandi avec l’idée de devoir s’adapter, encore et toujours, et tout accepter car "il y en a cent comme vous qui attendent à la porte". Dire ce qu’il nous faut et le raconter, c’est une avancée en elle-même, en dehors même du résultat.
Maintenant que les choses commencent à aller dans mon sens, malgré la perception aiguë du provisoire que l’actualité nous force à avoir, je me permets aussi de laisser venir ce qui se présente tout gardant en permanence l’écriture de Bruits à l’esprit — j’ai terminé de reprendre le début, qui avait disparu dans un bug cet été, c’est le grand retour (excitant) vers l’inconnu.
Ce qui se présente prend la forme d’une discussion avec ma voisine du dessus, parisienne de toujours, bientôt 89 ans, qui me raconte notre quartier et m’indique au détour d’une phrase qu’elle a toujours aimé les grands magasins. C’est, au même moment, un artiste qui, voyant une photo que je fais du 6e étage des Galeries, me met en relation avec un autre artiste, lequel y travaille et, avec une générosité sans borne, me propose une grande visite. J’y vais à pied, bien entendu. J’y apprends mille choses, qui vont dans le sens d’une extension de Décor Lafayette à laquelle je pense depuis longtemps. Telle est la grande joie de l’écriture : dans cette succession d’événements, petits combats et belles surprises, qui rythment le silence des relectures. Il ne faut pas la laisser filer.
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