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Horizon Marilyn

dimanche 25 Avril 2021, par Anne Savelli

Ce serait bien de parler d’autre chose que de cette sempiternelle fatigue, voilà ce que j’ai commencé par me dire cette semaine.

Mardi. Je suis partie de chez moi quelques jours sans changer de ville. La photo ci-dessus montre l’un des repères secrets du trajet vers les beaux quartiers, boutique qui n’en est pas une (bureau, agence, appartement, qui sait ?), espace apparemment pris par erreur pour un cabinet de dentiste, ce qu’atteste la note un peu agacée scotchée sur la porte. Du trottoir d’en face, on voit qu’à l’intérieur un grand ICI est affiché. Il inaugure peut-être une phrase. Pour le savoir, il faudrait approcher, regarder à nouveau. Mais non. Rien de mieux que de laisser le lieu à son énigme.

Cette fatigue que je mentionnais la semaine dernière, dont je parle depuis si longtemps, m’a fait abandonner (provisoirement, du moins) la rubrique "Culture en cours". Elle me pousse cependant à écouter des tonnes de podcasts, souvent avouables, pas toujours, dans ce lieu surnommé l’oloé pâquerettes, quand je n’arrive pas à écrire : évocations sonores, réflexions sur la ville, la lecture, l’enfance, les femmes, la musique, la course, la vitesse, le temps... tout peut servir à Bruits. Ce soir, grâce à Coline Pierré qui la mentionne sur Facebook, j’écoute Marie Depleschin parler de son métier d’écrivaine dans Bookmakers , l’émission de Richard Gaité, auteur lui-même — que j’avais rencontré à France Culture, tiens, j’y pense, et qui est censé, depuis, écrire un livre sur Mystag, le magicien qu’on voit dans Daguerréotypes : l’espace d’un instant, je me dis que je vais finir par l’écrire, ce livre ! Je poursuis par les épisodes consacrés à Alice Zeniter, dont je n’ai lu encore aucun livre mais dont j’apprécie l’humour, l’auto-dérision. Précédemment, j’ai avalé les quatre heures de La Série documentaire consacrées à Écrire l’amour en hochant par moments la tête. Même si j’oublie quasiment tout, ces voix sont des compagnes dont j’aime la précision.

Samedi. Plusieurs jours de solitude et d’émissions de radio plus tard, alors que je réussis enfin à me remettre à Bruits, voici du grain à moudre pour mon manuscrit précédent : il faudrait renommer Volte-face me suggère mon futur éditeur car, dit-il, Marilyn Monroe doit apparaître tout de suite. Il a raison : quand je donne le titre du livre à quelqu’un (VF), j’ajoute toujours "mon livre sur Marilyn". Il me fais une proposition, qui me plaît assez et que je me répète. J’en trouve une autre, qui me plaît aussi. Je lui en parlerai lundi par mail.

En attendant, penser aux moments où j’ai réussi à écrire ; à L’aiR Nu, à ses nouveaux projets ; à Lisières limites, à qui il faut trouver un éditeur ; à un texte que j’ai envie de consacrer à Violette Leduc... Et préparer le retour à Marseille mercredi. Autrement dit : ne pas oublier de viser l’horizon.

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