23/11/2015
Livre numérique
Diffusion : Immatériel
ISBN 979-10-90340-06-0
I’m coming out
dimanche 6 Avril 2025, par
(Paris 19. Une future bulle d’aiR passera par ici.)
Comme la semaine dernière, les premiers jours de celle-ci sont à nouveau totalement squattés par Bruits, réduit d’un bon tiers, auquel il faut trouver une nouvelle fin. Échanges par mails, messages encourageants de mon éditeur, à qui je dis effectuer certains changements sans lui préciser lesquels pour ne pas me paralyser. Côté santé, mon attitude est déraisonnable : je passe toute la journée devant mon écran, ne sors que lorsque le soir menace de tomber pour faire quelques courses. Je sais pertinemment qu’une balade le matin ou en début d’après-midi m’aiderait à avancer, mais je ne peux pas m’empêcher de rester rivée à l’écran — ce qui ne veut pas forcément dire au texte.
Mercredi Une sortie, cependant. Le soir, je vais écouter, entre autres, Olivier Cadiot, Sereine Berlottier (ici avec Dominique Mahut, qui a mis en musique certains des textes lus. Sereine lit un inédit de toute beauté) et Virginie Poitrasson lors de la soirée d’inauguration d’une nouvelle revue, orientée art et littérature, appelée Les Chambres. La photo ne le montre pas mais il y a un monde fou. Je rate le début, pars avant la fin mais j’arrive malgré tout à apprécier ce que j’entends, me réjouissant de me dire qu’une fois Bruits terminé, je me ferai un plaisir de recommencer à lire, écouter, regarder tout ce qui paraît, ou presque.
(Dans la bibliothèque de L’aiR Nu)
Une restriction, cependant : pour le moment, je ne gagne presque plus d’argent. Je n’achète donc plus de livres depuis le début de l’année : 0, zéro, nul, aucun. Ce n’est pas toujours évident. Non que j’en manque : chez moi, j’en ai des dizaines à lire et les bibliothèques de la ville de Paris permettent d’emprunter jusqu’à 40 documents (en même temps, oui. C’est une des raisons pour lesquelles je ne veux pas quitter cette ville). Mais que faire quand on m’invite à une présentation en librairie, par exemple ? Comment résister à la parution du livre d’un ou d’une amie, que je ne pourrais pas emprunter ? Je n’ai plus franchi le seuil d’une librairie depuis le début de l’année, à cause de Bruits, qui prend tout mon temps - bonne excuse, excuse réelle. Quand ce sera fini, il faudra trouver comment ne pas se couper du monde tout en ne dépensant plus rien jusqu’à ce que les choses s’arrangent.
Ma solution provisoire : le dire ici. Que les lecteurs du semainier qui sont, par ailleurs, des auteurs, le comprennent. Je peux venir les écouter s’ils m’invitent mais pour l’instant, pas davantage. C’est comme ça. Ni honte à avoir, ni complexe là-dessus. J’ai voulu aller jusqu’au bout de Bruits, qui m’a pris et me prends encore un temps qu’on pourrait qualifier d’incompressible. Ça et la grippe d’un mois, en début d’année... La rançon, c’est de se retrouver, matériellement, dans une période d’incertitude qui, je l’espère, ne durera pas.
(Paris 16. Une autre bulle d’aiR passera par là)
Vendredi Je me dis que je vais relire Bruits à partir de l’endroit où je l’ai retravaillé, mais non, je recommence depuis le début (et d’ailleurs tant mieux, car je change encore des choses). Vers 17h, j’en suis à la moitié, environ - autrement dit, absolument pas où je pensais en être, je n’ai même pas encore commencé à relire les modifications de la semaine. Tant pis. Ça suffit comme ça, depuis le temps que je veux aller à l’exposition disco I’m coming out de la Cinémathèque, j’y vais, à pied, casque sur les oreilles, Hot Stuff de Donna Summer à fond. Et je me sens exactement comme ça :
L’expo n’est pas assez grande, pas assez popu, pas assez vulgaire, la musique n’est pas assez forte, à mon goût (le disco, il faut que ça tabasse, ça transpire et paillette, principalement, je l’ai déjà dit) mais je m’amuse tout de même beaucoup.
Je m’assois sur les bancs "VIP only", me fais virer par une sécu absolument tout sauf disco, mais qui m’apprend au passage (depuis que je fais du podcast, je ne me gêne plus pour poser des questions, c’est drôle) que le samedi soir, la piste de danse se remplit et que les gens dansent vraiment — en cette fin d’après-midi, je les trouve bien coincés.
Au passage, quelques queens :
(Debbie Harry dans Musée Marilyn, hein, bien sûr, mais avant cela, dans le livre de Maylis de Kerangal, Dans les rapides, que je n’ai pas oublié.)
Quand je rentre, retour au réel, certes. Mais n’oublions pas :
and
Et sinon, je n’y pensais plus, dans ce déluge disco, vendredi et samedi prochains, au Grand Palais :
Si vous allez au salon du livre, passez me voir !
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Messages
1. I’m coming out, 6 Avril, 09:59, par Gilda
À l’autre bout du spectre des possibles, j’ai à présent l’argent régulier, mais tout juste (mes seules dépenses hors des dépenses incompressibles étant précisément pour les livres (et le sport)), et presque plus de temps personnel, en tout cas clairement pas assez. Alors je continue à acheter les ouvrages des ami·e·s mais sans pouvoir les lire, du moins dans l’immédiat. J’ai l’impression que c’est sans solution. On vit dans un monde où quand avec l’argent on ne sait pas y faire ou qu’on n’en a pas reçu en héritage, nos vies sont limitées. Soit par le manque de financement, soit par le manque de temps car il est consacré à en gagner un peu, mais pas assez.
Plog.
En attendant, tiens bon. Le boulot (nous) bouffe et tu as une œuvre.