23/11/2015
Livre numérique
Diffusion : Immatériel
ISBN 979-10-90340-06-0
L’imperfection et le trop-plein
dimanche 20 Juillet 2025, par
Après un petit tour très rapide à la mer, où j’aurais aimé me prendre pour Martin Paar mais non, et une visite au jardin de l’oloé 2, me revoici à Paris où je m’occupe, assez conséquemment cette semaine, de mon podcast.
Le podcast, pour moi, c’est une école de l’imperfection. Je suis confrontée, à chaque fois, à mes limites, en particulier concernant le mixage (la formation que j’ai suivie a été trop courte, à ce sujet) et je dois toujours finir par abandonner mes prétentions si je veux être prête à temps.
C’est une bonne école, cependant. Apprendre à lâcher, à se dire tant pis, il n’y a plus qu’à espérer que les auditeurs acceptent ce vrombissement, ce changement de niveau, cette coupure... Moi, quand j’écoute quelque chose à la radio, j’entends tout cela, mais si le propos m’intéresse, je l’oublie, je passe par-dessus (sauf si le son est vraiment trop pourri, bien sûr). L’écoute, c’est un flux, un déroulement, le passage incessant d’un élément à un autre. On ne s’arrête presque jamais sur ce qu’on entend. Contrairement à ce qui peut se produire devant un livre, un tableau, une photo, on ne fige pas la scène.
(Jardin de l’oloé 2 où j’ai possiblement, sans le savoir, trouvé en rêvant comment écrire Bruits, un jour.)
Cette semaine, ce qui m’a étonnée, c’est d’avoir réussi à sélectionner tous les éléments qui m’intéressaient et, à la fin de la journée, d’être absolument mécontente du montage. De recommencer, le lendemain, en reprenant les mêmes passages (interview, lecture, bande-son, bruitages...) et, cette fois, de trouver, à peu près, la bonne combinaison. Pas parfaite, loin de là. Mais potable, supportable.
Ce qu’il y a, avec le son, aussi, c’est qu’il ne prend pas de place, physiquement. Bien sûr, on peut penser le contraire lorsqu’on se rappelle ce que fut la maison de Pierre Henry. Cliquez sur le lien, pour voir. Vous découvrirez, en réalité, comment c’est, chez moi — les livres, les dossiers, les carnets, les manuscrits ayant pris la place des boîtes où il rangeait, lui, ses cassettes, ses bandes magnétiques, etc. Comment gérer ce trop-plein ? La question se pose, ces temps-ci. Incroyable ce qu’il faut de paperasseries pour produire la sienne — Bruits devrait faire dans les 530 pages, je dirais. Il m’a fallu, pour l’écrire, tout un appartement.
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