23/11/2015
Livre numérique
Diffusion : Immatériel
ISBN 979-10-90340-06-0
De la vallée au Grand Palais
dimanche 13 Avril 2025, par
Mercredi Ce site est mis à jour, change d’interface interne grâce à la vigilance de son webmaster (merci à lui !) et c’est une bonne chose, mais cela me perturbe, sur le moment. L’écran, comme l’appartement ou le quartier, est fait de repères, Perec aurait pu le dire dans Espèces d’espaces.
Justement, hier, à propos d’écran, nous avons participé, Joachim Séné et moi, à une demi-journée d’étude organisée par les étudiantes et les étudiants du Master 2 de Littérature, Savoirs et Cultures Numérique de l’université Gustave Eiffel, avec la participation des étudiants du programme DIGIS
(dont voici certains, photographiés par Luc Seurin)
demi-journée consacrée, plus précisément, à "la propriété intellectuelle à l’ère du numérique" (voir ici). Comme Joachim l’a écrit sur son site, il se passait alors des choses graves à Marne-la-Vallée, un "accident de personne" dont on n’aura rien su mais qui, vu les perturbations des transports en commun toute la matinée, était forcément terrible. Finalement à bord du RER qui envoie à toute heure les passagers à Disneyland, j’y pensais, bien sûr, mais une migraine montait, chassant cette pensée, prenant toute la place.
(Il y a, dans Bruits, un court passage sur la migraine et je me demande dans quelle mesure, systématiquement, quand je le relis, il ne m’en déclenche pas une. Bref.)
Cette migraine dissipée grâce à la médecine, au beau temps, à l’accueil chaleureux, au déjeuner en plein air prévu par les étudiant.es et à l’ambiance studieuse, j’ai pu profiter de ce mardi pour en apprendre plus sur ce que l’IA fait, ou fera, ou pourra faire, aux auteurs et aux éditeurs grâce à l’intervention de l’avocate Bérénice Ferrand, puis me souvenir de l’histoire, déjà longue, du livre numérique, en écoutant l’éditrice Alice Monéger. Joachim et moi sommes intervenus ensuite, croisant nos expériences et celles de L’aiR Nu. Sans que ce soit concerté, chaque prise de parole a permis aux étudiants de remonter le temps, du très récent au plus ancien (vers l’an 2000, époque Fenêtres).
Je me suis demandé si ma migraine n’avait pas eu pour origine, également, la nécessité dans laquelle je me suis trouvée de parler des livres que j’ai publiés et qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont plus commercialisés. C’est possible. Quoi qu’il en soit, tout le monde, enseignants, étudiants et participants, semble avoir apprécié ce moment et nous sommes repartis joyeux.
Pourquoi, dans ces conditions, n’ai-je pas pulsé, avancé à toute vitesse, aujourd’hui, dans ma relecture de Bruits ? Pourquoi ai-je été déconcentrée du matin au soir, peinant, soufflant, mécontente de tout — c’est-à-dire de mon texte et du travail qu’il me demande ? Je ne sais pas. J’en suis sans doute à un moment délicat du livre, dans le dernier quart. Il y a quelque chose d’ingrat, aussi, à sans cesse reprendre, corriger.
(photo de Thierry Bodin-Hullin)
Vendredi Le Festival du livre de Paris démarre et la veille, je tombe malade, j’attrape froid. Abandonnant, hier, en fin d’après-midi, l’idée de me rendre à la soirée d’inauguration, je me suis dit qu’il était plus être important d’être d’attaque, en fin d’après-midi, pour la dédicace sur le stand de L’Oeil ébloui. Ce matin, levée à 6 heures, comme souvent ces temps-ci. Vers 11 heures, alléluia, roulements de tambour, le re-travail de Bruits est enfin terminé ! Mais je ne suis même pas contente, pas vraiment, sur le moment, plutôt atone. C’est ce coup de froid, peut-être, ou le fait d’avoir repris tant de fois tant de choses.
Au-dessus de ma tête, quelqu’un se lance dans un grand nettoyage, récure le parquet — fait du bruit, donc. Le monde extérieur se réveille, je vais pouvoir le réentendre. Je me répète : c’est fini, pour le moment, c’est fini. Je me dis que je renverrai le manuscrit en lecture après le salon du livre, après l’aïkido du dimanche, après ce coup de froid, vérifiant peut-être un ou deux ajustements. (Le perfectionnisme, ou comment s’en débarrasser, se demande un de mes personnages, dans Bruits.)
Pour l’instant, allez, de l’air, il faut profiter de tout. Embarquer l’enregistreur et le casque, pour le podcast, et le petit flyer sur nos déambulations littéraires. Sinon, ne plus penser à rien.
Vendredi soir. Il a fait bien chaud, au Grand Palais. Sous la verrière, le soleil tapait, en continu, sur le stand des "petits et jeunes éditeurs" regroupés au balcon, face à la "romance", toute de rose vêtue et, elle, à l’ombre. J’ai croisé par hasard une ancienne collègue devenue agente, discuté avec Thierry Bodin-Hullin et Antonin Crenn, pris des notes pour le podcast, oublié de montrer le flyer. Un chorégraphe a acheté mon livre pour une amie danseuse, ce qui m’a fait plaisir. Que dire d’autre ? Le lieu m’a surtout rappelé une exposition de Wim Wenders, (É)motion, que j’avais tant aimée.
Demain, j’y retournerai en début d’après-midi. L’ambiance sera sans doute différente, plus effervescente, j’imagine. Suite de la visite la semaine prochaine...
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