Mille choses nouvelles

(Le Cabaret sauvage, Paris, juillet 2025)

Et voilà, le semainier est de retour, sans avoir ou presque quitté Paris durant l’été, mais ça m’a été bénéfique de ne pas écrire pendant quelque temps. J’ai pris des photos que je n’ai pas postées sur les réseaux, travaillé, tenté de me séparer d’un certain nombre d’objets (ce qui devrait revenir dans les prochains épisodes du journal), réfléchi à la suite...
Est-ce que je suis tout de même partie en vacances ?
Oui, une fois un jour, à la mer :

(Je lisais une BD sur Gisèle Halimi trouvée dans une bibliothèque de plage quand j’ai pris cette photo, bon souvenir.)

Et une autre fois trois jours, durant lesquels j’ai visité Cherbourg, où je n’étais jamais allée. Voici une vue prise du jardin de Christian Dior, eh oui :

puis un collage indispensable

et la boutique des Parapluies, bien sûr, qui ne vend pas de parapluies.

La rentrée est, pour le moment, heureuse et agitée, agitée et heureuse, ce que je vais tenter de rapporter dans ce journal. Bruits, qui paraît en janvier chez Inculte, est quasiment terminé, j’attends le texte maquetté et la couverture avec impatience. J’ai appris ce matin (nous sommes vendredi) qu’il commence "à circuler" - je ne sais pas auprès de qui - et, hier soir, j’ai vu plusieurs pages montées, celles où sont regroupées mes bizarreries typographiques. C’était un sentiment assez fort, déjà...
Visuellement, le livre sera resserré, dense, fait de petits blocs (mes fameuses "minutes", qui ne comportent pas de retour à la ligne. J’en montrerai une ou deux quand j’aurai le texte final.)
Je termine ces jours-ci le prochain épisode de Faites entrer l’écriture, qui tourne autour de ce sujet. Quant au site Bruits, créé avec Joachim Séné, Jean-Marc Montera, L’aiR Nu et La Marelle en 2021, il va rester en ligne, Actes Sud est d’accord, et continuera de me servir d’outil, si je veux. Bref, on pourrait croire que je suis plongée tout entière dans un seul bain, en ce début septembre.

(Pont Riquet, où Thomas Clerc a brusquement décidé de changer de vie ou, du moins, de déménager dans le 18e.)

Ce n’est pas tout à fait le cas, en réalité, ce qui prouve la richesse de la période, car je viens à peine de sortir de deux semaines intenses liées à Par-là Paris, le nouveau projet de L’aiR Nu.
Nous avons en effet lancé, au mois d’août, une nouvelle idée, qui permet de regrouper tout ce que nous aimons faire : découvrir des lieux, marcher dans Paris, lire (silencieusement et à haute voix), écrire, faire écrire, faire parler des gens, les enregistrer, monter, bruiter, coder... le tout, dans le but d’envahir, littéralement et littérairement, Paris.

Sur la carte interactive, chaque fois qu’elle est évoquée (par une lecture, par un témoignage), une rue se colore, devient violette. Et l’idée est, bien sûr, de saturer la ville de paroles d’habitants (« Projet Jacqueline »), de poèmes, d’extraits de romans.

Les deux semaines où nous sommes intervenus au jardin d’Éole, entre 18e et 19e arrondissements, m’ont permis de comprendre qu’enfin, j’avais trouvé le travail pour lequel j’étais faite — en dehors de l’écriture, cela va sans dire. L’emploi, comme le travail, nous l’inventons au fur et à mesure, avec ce projet. Tout cela est encore précaire, mais je sais que Par-là Paris est ce qu’il me fallait, et j’y crois.

(Lisant un extrait de Allô la Place, de Nassera Tamer, premier roman paru chez Verdier en cette rentrée, rue de l’Olive, et me faisant alpaguer par un homme qui croyait que je prêchais et m’encourageait ! La photo est de Joachim.)

D’ailleurs, nous avons rendez-vous la semaine prochaine pour créer de nouvelles déambulations dans le 19e arrondissement à l’automne.
Eh eh.
Par ailleurs, si vous lisez cet article le jour de sa parution, c’est-à-dire dimanche 7, sachez que :

Je ne peux pas m’y rendre car je participe à un hommage à Myrto Gondicas, si vous êtes dans les parages, n’hésitez pas à me raconter !
Bonne rentrée à toutes et tous.