parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Mix et remix
dimanche 23 Février 2025, par
Le week-end dernier (tout a commencé dans ma newsletter réservée aux abonnés Patreon, différente du semainier), j’ai décidé que Trump et Musk, qui s’imposent ad nauseam sur les réseaux sociaux chaque jour, pouvaient avantageusement être remplacés par Bulle et Pascale Ogier (Bulle se trouve ici avec Jean-Pierre Kalfon, mon idole de jeunesse).
(Il y a une raison à ce choix.)
Bref, j’ai commencé à mettre en oeuvre mon programme le dimanche, tout en réfléchissant à de futurs duos de visages : Delphine Seyrig et Jeanne Moreau, Bernadette et Pauline Lafont, Jeanne Moreau et Marguerite Duras, Chantal Akerman et Delphine Seyrig, Maria Schneider et Jane Fonda, etc.
Dès le lundi, une actrice du XXIe siècle a débarqué dans ma liste sans crier gare. Julianne Moore, qui a écrit un livre pour enfants où une petite fille est discriminée parce qu’elle est rousse et, à ce titre... a des tâches de rousseur, vient de se voir censurée par l’administration Trump, qui a interdit l’ouvrage, trop inclusif, dans 160 écoles militaires aux États-Unis. Quand j’aurai terminé Bruits, je vous raconterai peut-être pourquoi cela me dépasse autant. En attendant, Julianne Moore, qui fera parfaitement la paire avec Gillian Anderson, rejoint mon panthéon de duos. Et nous ne sommes que lundi, me suis-je dit en écrivant ces lignes.
J’avais passé la matinée et le début de l’après-midi sur Bruits, le reste de la journée à faire du montage pour mon podcast, activité parfaitement addictive — rien de mieux pour déconnecter de l’actualité. J’adore le montage. Par contre, je ne prends aucun plaisir au mixage, probablement parce que je n’ai pas été suffisamment formée et que je galère, sur Reaper, à trouver de bonnes solutions. J’imagine qu’une IA pourrait avantageusement mixer à ma place, ce qui me réjouirait assez. L’idée qu’elle puisse effectue le montage, par contre, me révolte à l’avance, parce qu’évidemment j’imagine un résultat sans saveur, mais aussi parce que ça m’ôterait tout plaisir, toute créativité.
Mercredi Hier, je pense que j’ai travaillé non stop de 9h à 22h, en dehors d’un court passage à Villon et quelques courses. Le podcast a envahi Bruits et il a fallu absolument que je termine mon épisode, me désespérant au mixage (tiens, tiens) de la prise de son, d’une part, et de mon perfectionnisme de l’autre. Ce matin, le corps s’est vengé : rendez-vous demain chez l’ostéo, sous peine de me mettre à boiter, tout ça sur fond de rumeurs de troisième guerre mondiale que je ne parviens pas à évacuer.
Je me suis par ailleurs aperçue avec stupéfaction que je n’avais pas écrit dans mon carnet rouge depuis plusieurs jours - sans doute parce que j’écris ici, mais aussi parce qu’après une journée entière sur le manuscrit, j’ai envie de tout fermer, refermer, éteindre. Enfin, en ce mercredi après-midi, j’ai passé une étape de travail importante, dans Bruits, dont je rêvais depuis plusieurs mois. Beaucoup de boulot encore, mais maintenant, la re-relecture peut s’effectuer dans l’ordre, en connaissant le devenir de tous les personnages. Dans la vie du monde, ce n’est rien. Dans ma vie mentale, c’est beaucoup.
Vendredi Et voilà, donc, après un tour chez l’ostéo indispensable et la fatigue qui a suivi, ça y est, je reprends Bruits depuis le début pour la dernière fois avant envoi. Quand je dis "il est 9h00", ça veut dire que je considère le début du livre, de 6h à 9h, comme tenant la route. Une tempête dans une tasse de thé, dit la peinture murale face au cabinet de l’ostéo. Je ne sais pas ce qu’elle veut dire par là, mais ça me va. Il est 9h00. Vendredi prochain, si tout va bien, la nuit tombera.
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