parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Semaine de réflexion
dimanche 16 Juin 2019, par
(Bruits, tableau de Mathilde Roux, acquisition personnelle)
Donc j’ai repris ce semainier. Me dis que les articles qui ne concernent qu’un seul sujet (livre en cours, à paraître, action particulière de L’aiR Nu...), je les glisserai dans la partie blog de ce site. C’est comme mes carnets : j’en ai un nombre conséquent (journal, carnets des villes passagères, petit carnet pour sac, agenda qui sert de carnet, carnet qui sert à l’organisation de l’année, carnet spécifique à chaque projet d’écriture) et ils fonctionnent tous en même temps. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’éparpillement.
Première chose : écrire une présentation de Bruits pour la page Seconda de remue.net. Où il est annoncé que mon personnage, F, finira par quitter la Terre (scoop) :
"Le texte lu au festival Seconda, précédé d’une minute de son, correspond au début d’un roman en cours d’écriture intitulé Bruits.
À terme, Bruits sera constitué de 1440 fragments liés à ce qu’on entend d’une ville. Ces « bruits » croiseront la route d’une petite fille en fuite, F, qui va se mettre à courir pendant 24 heures. Le texte, chronométré, est structuré ainsi : chaque saut de ligne correspond à une minute de course supplémentaire (il y a 1440 minutes en 24 heures). Tout commence à 06h00 du matin, s’arrête à 05h59.
Dans les premières pages, F n’est pas encore partie. Quand arrivent les presque dernières, qui seront publiées en janvier 2020 dans la revue Espace(s) du Centre National d’Études Spatiales, elle est en route vers Mars. Enfin peut-être."
La presque fin publiée l’an prochain, cela ne veut pas dire que ce qui précède est déjà écrit... Pour l’instant, tout ou presque se développe dans ma tête. Essentiel de laisser une grande place (la première) à ce projet, qui est la colonne vertébrale du reste. C’est pourquoi il faut dire non à un travail payé qui se profile et risque de m’en éloigner. Évidemment, la décision n’est pas facile à prendre. Mais la nage me dit qu’il faut (je vais nager : je ressors en sachant que faire).
Une petite fille traverse une ville et grandit : voilà également le sujet de Saint-Germain-en-Laye, que je dois relire maintenant. Sauf que (voir plus haut) Bruits tape à la porte et qu’il faut l’entendre. D’ailleurs Philippe Aigrain met ma lecture en ligne ce mercredi. J’ai un immense besoin de reprendre ce texte (Bruits, donc, soyons claire) (enfin, plus bas je dirai la même chose de Saint-Germain, vous verrez) et pour cela, de discipline. Réécouter plusieurs fois l’enregistrement aide à s’y replonger. Je décide de faire la même chose que pour la lecture continue, reprise grâce à ce stratagème : dès que je commence à écrire, je me chronomètre. Ça fonctionne suffisamment pour remettre en route le système (l’imaginaire, le désir d’avancée) au point que 40 minutes de relecture, de corrections, d’écriture suffisent pour ne plus avoir envie de faire autre chose de la journée.
Je découvre également cet article de Sébastien Bailly sur la grille de construction d’un roman. Voilà qui donne grande envie d’essayer avec Bruits. Achat de feuilles et de classeurs de différentes couleurs : pas le temps de s’y mettre vraiment mais je commence à m’y préparer. Dans le même ordre d’idées, grâce au système du chronométrage, je lis 4321 de Paul Auster, livre aussi construit que fluide qui me procure un grand plaisir chaque fois que je le reprends (il fait 1000 pages, j’en suis à 740). Penser construction, hermétisme, narration, raisons pour lesquelles on s’adresse, ou non, et à qui quand on écrit, publie, quand on lit son texte sur scène, sont quelques unes des questions de la semaine.
(Silence de John Cage dans 4321 de Paul Auster)
Quoi d’autre ? L’émission de Radio Libertaire Bibliomanie sur Décor Daguerre, animée par Valère-Marie Marchand, est en ligne et je récupère l’enregistrement pour le mettre sur ce site (car il y a une rubrique "émissions de radio", oui). Où l’on parle de construction, justement, de son, de temps et de photographie.
Et sinon, du côté de L’aiR Nu ? Eh bien figurez-vous qu’on a été invités à causer de notre travail à Lyon, qu’on a eu des cases à cocher (prendre un train dédié à la manifestation, aller gratuitement au concert de X, boire une coupe de champagne) avant, d’apprendre finalement que, restrictions budgétaires obligent, nous n’étions plus conviés à monter sur scène pour huit minutes de storytelling. Et vous savez quoi ? Au fond, nous avons été, et je suis toujours, plutôt soulagé-e-s - même si l’invitation m’avait été lancée à moi, que j’avais dit oui, et que je me suis découvert récemment une petite capacité à pitcher des trucs.
Au même moment, nous avons participé à un séminaire sur un des deux projets en cours avec l’Université de Marne-la-Vallée. Là aussi, petit décalage, sans doute, avec le monde environnant. Et pourtant, cette fois, impression que nous avons notre place, que nous sommes à notre place, même, au sein de cette équipe de chercheurs, que nous apportons quelque chose au projet. Très contente de savoir que nous allons continuer à travailler ensemble l’an prochain. L’aiR Nu progresse, trouve un rythme. Ces jours-ci, j’ai une certaine confiance en l’avenir : voilà qui fait du bien à noter.
En attendant, il faut absolument, maintenant, se replonger dans Saint-Germain-en-Laye (je sais que normalement, ça va prendre tout mon champ mental, raison pour laquelle je me suis remise à Bruits cette semaine). Dans la semaine qui vient, il sera également question de À travers champs, le livre écrit avec Joachim Séné, et de la maquette urbaine interactive. Et peut-être encore de projets à venir, à noter dans mon nouvel agenda, rouge, débutant à la fin du mois, et qui s’appelle... un semainier.
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