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Semaine de reprise

lundi 10 Juin 2019, par Anne Savelli

J’aurais tenu quelques mois, ne postant plus que de-ci de-là, mais revoici le semainier, ce journal hebdomadaire que j’écrivais l’an dernier. Il est astreignant, et sans doute ne serais-je pas aussi régulière que par le passé, mais l’envie de s’y remettre est plus forte. Influencée par ma lecture du Carnet de bord de Guillaume Vissac qui fait mon plaisir chaque dimanche, désireuse de reprendre un rituel et sans doute de cadrer davantage ce que je fais ces temps-ci, je renomme la rubrique, qui repasse donc de Journal des livres à semainier. Comme l’an passé, il s’agit de notes liées au métier d’écrire. L’aiR Nu y sera présent.

Et donc on commence par l’affiche ci-dessus, placée sur le stand des éditions de l’Attente, au Marché de la poésie, pour faire accroche, donner envie d’aller découvrir Décor Daguerre. Je la photographie le jeudi. Quand je reviens le samedi, elle n’y est plus : Franck Pruja m’apprend qu’une jeune femme, grande admiratrice de Varda, visiblement émue, la prise avec le livre. Voilà qui fait plaisir, au moment de se remettre à Saint-Germain-en-Laye, qu’il va falloir commencer à relire.

Juste après, c’est la lecture au Luxembourg de publie.net (j’aime beaucoup ce rituel, je viens chaque année). Où l’on voit Guillaume V. lire un texte de Dominique Dussidour tandis qu’une jeune et gracieuse boxeuse s’entraîne derrière lui, frappant des pieds et des poings : l’ensemble fonctionne parfaitement.

Je quitte ensuite publie.net pour rejoindre la Nuit remue, qui a lieu pour la première fois à la Sorbonne. Au passage j’apprends le départ à la retraite de Jean-Claude, le serveur du Tabac (haut lieu de Cowboy Junkies). Puis je jette un oeil dans le hall des amphis : c’est la même odeur, toujours, entre indéfinissable et moisi. Pas le temps de convoquer Proust ni d’entrer dans l’amphi Richelieu (j’ai peur qu’il soit sous alarme, de toute façon, pur conditionnement 2015). La soirée a lieu dans une des salles de bibliothèques spécialisées où me reviennent soudain les souvenirs d’oraux (Chateaubriand, Breton, Giraudoux) et de professeurs morts. Les néons, les tables fixées au sol, la salle comble empêchent la mémoire de vagabonder davantage.
Un hasard, je crois : pour rendre hommage à Dominique Dussidour, Laurent Grisel commence par lire le même texte que celui, rythmé par la boxeuse, choisi par Guillaume tout à l’heure. Je l’écoute, je l’entends autrement.
Et puis il y a, presque la dernière à passer, Sonia Chiambretto, dont j’ai lu la veille Polices ! et que j’avais rencontrée pour la première fois il y a douze ans. Je faisais alors partie d’un groupe de lecteurs réunis par Inventaire/Invention dans la petite bibliothèque de Jourdain mentionnée dans Franck. Nous avions quatre livres à lire par mois, nous retrouvions ensuite - un jeudi soir - et donnions notre avis. À la fin de l’année, l’auteur dont le texte avait été préféré par le groupe était invité à faire une lecture en public. Nous avons voté à l’unanimité pour Chto, interdit aux moins de 15 ans de Sonia Chiambretto, dont ce fut la toute première intervention. Je suis très, très contente de la revoir à cette occasion.

(dans Polices !, elle parle au début d’une situation très proche de celle qui ouvre Bruits)

(à ce propos, ah, il manque un petit blabla de présentation pour que ma lecture soit présente dans le dossier Seconda de remue.net, j’y cours j’y vole)

Il y aurait sans doute bien plus à écrire sur la semaine écoulée, mais tant pis, faisons au mieux. La semaine prochaine, L’aiR Nu a de la paperasse en retard, participe à un séminaire sur l’écoquartier de Châtenay, prépare sa rentrée. Forcément, à suivre.

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