Six jours de résidence

Se couper de la ville, du flux des actualités pour se retrouver dans le silence, près du lac de Grand-Lieu, dans l’idée de lire, relire, relier, écrire et faire des rencontres : voilà à quoi a ressemblé la semaine qui vient de s’écouler, pour L’aiR Nu comme pour Joachim Séné et pour moi. Arnaud de la Cotte, directeur artistique de l’association L’Esprit du lieu, nous a en effet invités à double titre : en tant qu’écrivains, en résidence classique, commande de texte et animations à l’appui ; mais également en tant que collectif, chargé d’inventer un feuilleton sur les réseaux sociaux. Dans les deux cas, nous devons mettre en lumière les œuvres créées depuis vingt ans (livres, vidéos, sculptures, performances...) autour de ce lac situé près de Nantes, mais difficilement accessible.

(même s’il est parfois sur-indiqué)

La valorisation du travail des autres est ainsi au cœur de notre livre à venir et de ce que nous postons sur les réseaux sociaux, que ce soit sous le nom du collectif (sur Twitter et Instagram), sous le nôtre, ou encore sous celui du personnage de fiction que nous avons, pour l’occasion, réactivé : Dita Kepler.

J’invite ceux qui ne connaîtraient pas Dita, née en 2009 au CentQuatre à lire cette présentation. Pour le dire vite, il s’agit d’un avatar de plateforme numérique perdu dans le monde réel — en général, celui que je découvre lors de mes résidences d’écriture. Cette fois, il ne s’agit pas de la projeter dans un univers qu’elle ne connaît pas mais de la faire revenir dans un lieu qu’elle a déjà fréquenté, retour qui, peut-être, la transformera. Notre livre s’appellera La Boucle impossible et sera publié chez Joca Seria, dans la collection L’Esprit du lieu.

(Arnaud de la Cotte, dont je vous invite à suivre le journal filmé sur Youtube)

Ce que nous avons fait, surtout, cette semaine, c’est trouver un protocole d’écriture permettant de ne pas se sentir engloutis par la masse des informations à traiter — je n’en dis pas plus pour l’instant, c’est encore trop frais. Jusqu’ici, cela semble fonctionner, et tant mieux, car nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous : à chaque fois, à peine une semaine.

Les prochains séjours auront lieu en janvier et mars, avec des temps de rencontre à chaque fois (voir mon agenda). Entre temps, il faudra continuer à élaborer le feuilleton sur les réseaux sociaux et donc, bien sûr, à se documenter. Pour le moment, nous avons choisi d’extraire de la première page de chaque livre que nous lisons ou relisons une phrase, un fragment, façon de faire à nouveau connaissance avant d’entrer plus avant dans les textes.

En attendant, il faut aussi :
– du côté de L’aiR Nu, organiser, comme annoncé, un hommage à Maryse Hache, pour les dix ans de sa disparition. Ce serait, a priori, les mardis 8 ou 15 novembre après-midi. Nous irions au cimetière Montmartre, tant qu’il fait jour, lire quelques extraits de ses livres et boire un verre ensuite. Qu’en dites-vous ? Vous seriez partants ?
– lancer également notre collection des objets (cf notre page d’accueil)
– et de mon côté : préparer les prochaines présentations de Musée Marilyn, à la librairie La Fruitière des livres de Poligny le 10 novembre et à La Maison de la poésie, à Paris, le 16 (voir agenda)
– relire le petit Perec, Lier les lieux, élargir l’espace et l’envoyer, si tout va bien, à l’éditeur
– et enfin, reprendre Bruits (le livre, le site), moment tant attendu ! Continuer, quoi qu’il arrive, avec ou sans bourse (MAIS PLUTÔT AVEC [1]) : telle est l’idée. Bien. Je mets à jour l’agenda de ce site et y retourne. Pardon pour ce semainier un peu factuel, mais on comprend pourquoi, je pense : à bientôt !