Dans le journal

Pas de photos de vacances. Cette serre, plutôt, image prise je ne sais où (Strasbourg ?) il y a plusieurs années, car j’adore les serres (tout comme les fenêtres, oeils-de-boeuf, bow windows surtout, les vieilles vérandas, les bulles de verre et d’air), qui ont certainement à voir avec mon désir d’écrire. J’ai eu, d’ailleurs, un jour, un projet de roman appelé Ciel de verre, qui serait déroulé dans une piscine. Ma préférée, à ce jour : la serre de Copenhague, avec ses papillons.

Ne pas dire les vacances, ni les montrer, mais les prendre — un peu. Alléger. Ne pas poster d’épisode Lire le bruit début août. Arrêter pour le moment d’écrire à propos de Bruits (ça nous fera des vacances à tous !). Continuer secrètement la méthode Cameron. Jouer avec ses jouets. Et continuer à suivre, tout simplement, quelques publications amies, journaux écrits ou filmés, comme j’aime le faire régulièrement :

Au jour le jour, de Pierre Ménard (quotidien, mais publié de façon hebdomadaire)

Au lieu de se souvenir, son journal filmé mensuel, dont je ne comprends pas qu’il ne soit pas mentionné, perpétuellement, partout !

Le Journal filmé d’Arnaud de la Cotte, bien sûr, et l’étrangeté qu’est devenu, avec la pandémie, son décalage temporel de quasi trois années. En ce moment, il est en plein confinement.

Les Heures creuses de Caroline Diaz, qui sont, pour commencer, un plaisir de l’oeil chaque dimanche.

Le Journal éclaté de Joachim Séné qui, comme son nom l’indique, travaille moins l’unité que les précédents mais se partage, plutôt, entre journal d’écriture et considérations d’ordre politique ou scientifique.

Fuir est une pulsion de Guillaume Vissac, lui aussi en décalé (comme Arnaud) dont j’aime retrouver les éléments dans une newsletter mensuelle.

Je peux faire le tour de ces journaux (tiens, au passage : beaucoup d’hommes, une seule femme, ce n’est pas anodin) sans passer par les réseaux sociaux, même si c’est grâce à eux que j’ai l’idée de m’y rendre quand un nouvel article apparaît. De mon côté, parfois, je poste un article sans le mentionner sur les RS. Je l’ai fait cette semaine pour Lovée dans l’oloé. Résultat : presque personne n’y va. Mais vient un moment où je préfère rester immobile à la fenêtre, ou explorant une serre imaginaire, plutôt que de me retrouver dans le tambour d’une machine à laver. Ça s’appelle les vacances, sans doute !